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Entretien

Audrey Bourolleau, fondatrice d’Hectar

Propos recueillis par FABRICE LUNDY

C’est le plus grand campus agricole du monde. Hectar ouvrira ses portes à la rentrée de septembre 2021, à Lévis-Saint-Nom, dans la Vallée de Chevreuse, à 30 minutes du sud-ouest de Paris.

AUDREY BOUROLLEAU :  fondatrice du nouveau campus agricole Hectar.

Sur plus de 600 hectares, Hectar accueillera jusqu’à 2000 apprenants par an pour une formation gratuite accessible dès 18 ans.

Il intègre également un programme de formation sur l’intelligence artificielle appliquée à l’agriculture, à destination d’étudiants codeurs de l’école « 42 », fondé par Xavier Niel.

L’entrepreneur soutient en effet ce projet que porte Audrey Bourolleau, l’ancienne conseillère agriculture du président de la République, Emmanuel Macron.

Diplômée de l’École supérieure de commerce de La Rochelle et ancienne dirigeante de Vin & Société – le lobby de la profession –, Audrey Bourolleau est propriétaire du domaine à 51% où elle vit.
Rencontre.

Fabrice Lundy : Comment qualifier Hectar ? École, campus, ferme écrin ? D’où est venue l’idée ?

Audrey Bourolleau : Hectar, c’est un écosystème ou un campus qui a pour vocation d’apporter de la connaissance et de la reconnaissance aux métiers agricoles.

L’idée est née pour faire face à deux défis : renouvellement des générations – 160000 fermes à reprendre dans les trois ans en France, 70000 emplois non pourvus – et défi climatique, sujet d’urgence quand on lit le rapport du Giec.

La transition environnementale, notamment la capacité de l’agriculture à être une solution, doit être mise en œuvre maintenant concrètement.

Je le dis souvent, l’agriculture c’est un puits de carbone, et si on parle chez Hectar de l’agriculture dite « régénératrice », celle qui replace les sols au milieu du sujet, on peut aussi arriver à apporter des solutions au changement climatique.

160 000 fermes, c’est ce qui m’anime. On est dans un modèle où la transmission familiale se fait moins, ce qui questionne la capacité d’accueillir des nouveaux entrants dits « néoagriculteurs » ou «néoruraux» à reprendre ces métiers et donc susciter des vocations. Chez Hectar, notre rôle est de leur donner les clés pour bien entreprendre, et créer assez de valeurs pour être économiquement viable, socialement juste et durable pour la planète.

Hectar aura donc trois missions : former ces chefs d’entreprise pour reprendre des fermes, accélérer les solutions pour le monde agricole et sensibiliser les futures générations, les jeunes, notamment en accueillant des stagiaires de troisième, ou ceux venant des quartiers prioritaires.

F. L. : D’où est venue l’idée ? Vous ou Xavier Niel ?

A. B. : Moi, quand je suis sortie de l’Élysée, j’étais dans des fonctions plus politiques et je voulais continuer à mener un projet à impact sur ces sujets de l’agriculture, de l’alimentation. Quand on interroge la notion de souveraineté, toutes les grandes nations mettent ces questions à l’agenda politique. J’ai considéré qu’il y avait un décalage entre la hauteur stratégique de ces questions dans les politiques internationales, et la perception des Français, où les jeunes ne se projettent pas vers ces métiers d’avenir. Je me suis dit que si je devais agir, et continuer à être utile à mon pays, alors l’entrepreunariat et les territoires étaient aussi les bons leviers d’action.

J’ai eu cette idée, et ensuite j’ai cherché qui correspondait dans l’agilité. Le côté rupturiste de Xavier Niel, que je connaissais, m’est apparu vite, après ce qu’il avait fait sur 42 ou Station F. Je savais qu’il était intéressé par les sujets agricoles, je suis allée le voir. J’ai trouvé le lieu qui devait répondre à un enjeu, qui est pour moi celui de la mobilité, avec un site accessible en transports en commun depuis Paris.

F. L. : Vous-même vous êtes petite-fille d’agriculteur ?

A. B. : Je ne viens pas d’un milieu littéraire mais plutôt très modeste et rural dans les Deux-Sèvres où mes grands-parents tenaient un élevage. Ma grand-mère est partie récemment et on se remémorait avec ma sœur nos mercredis à la ferme.
Mes parents ont fait autre chose, et effectivement pour eux, la réussite était plutôt de partir du village, d’aller à Paris et de faire des études. J’ai eu de la chance qu’ils m’aient donné le goût de l’observation, le rapport au temps long, le goût de l’effort qui font que je suis toujours restée dans ce parcours quelle que soit ma trajectoire.

Aujourd’hui, je suis maman de deux jeunes enfants qui ont 5 et 7 ans, et ça a aussi conditionné la façon dont j’agis pour leur transmettre ces valeurs. J’ai 40 ans, c’est peut-être ma crise de la quarantaine, et ce qui m’anime aujourd’hui c’est de remettre sur le devant ces sujets et de dire finalement qu’on a quand même besoin d’un agriculteur trois fois par jour.

Je m’interroge sur comment on est arrivés à si peu de reconnaissance vis-à-vis de ces métiers dans notre société. J’ai peut-être une explication et je pense que si on regarde la sociologie, il y a moins d’actifs agricoles qui font qu’on ne s’est pas réappropriés les territoires.

F. L. : Que va-t-on enseigner à Hectar ?

A. B. : Je veux remettre des chefs d’entreprise dans la formation et placer le sujet agricole comme une entreprise. En effet, pour un nouvel entrant qui n’a pas hérité de la terre de ses parents, c’est un peu balle neuve : il doit acheter sa terre au prix du marché, retrouver des équilibres de vie, se comporter en chef d’entreprise pour créer de la valeur. Il va devoir être bon aux champs pour pouvoir faire la transition environnementale, et aussi créer de la valeur : transformer une partie de ses produits à la ferme, peut-être créer les énergies vertes de demain, pourquoi pas faire de l’agrotourisme dans son territoire. Il va devoir salarier, créer de l’emploi local, et donc sa position, y compris sociale sur son territoire, change complètement. Il devient un chef d’entreprise, il n’est plus tout seul sur sa ferme.

F. L. : Mais ne l’était-il pas déjà chef d’entreprise ?

A. B. : Il l’est, mais il maîtrise très peu. 80% des agriculteurs ne connaissent pas leurs coûts de production et autant n’ont pas de plan de trésorerie. Ils sont dans des systèmes de collectes « verticales » par une coop ou autre. Ils font très peu de transformation ou d’appropriation de leur commercialisation.

Les nouveaux entrants n’auront pas le choix. S’ils veulent vivre dignement du métier de chef d’entreprise, avoir des équilibres de vie, ils seront obligés de créer des modèles différents. Quand on remet le domaine agricole dans une vraie dimension d’entreprise, en se posant les bonnes questions, d’investissements, de coûts, de conditions de travail, eh bien on est obligés, de recréer de l’emploi sur les fermes, et c’est une bonne nouvelle.

F. L. : Le modèle de l’agriculteur tel qu’on le connaît, comme celui que vos grands-parents ont connu, celui des écoles d’agriculture, est-il arrivé au bout ?

A. B. : Hectar est complémentaire, c’est-à-dire qu’on a un excellent enseignement technique agricole. On est davantage une business school ou un MBA dont le rôle est de sécuriser des porteurs de projets.
Poser des questions comme : « Est-ce que tu as bien identifié le temps que tu allais y passer, tes coûts, à qui tu vends ? Est-ce que tu as vu ton territoire ? »

On doit passer d’une logique de flux poussés à une logique de flux tirés. Avant, les agriculteurs produisaient, sans vraiment se soucier de leur part à l’international, sans s’interroger forcément sur le besoin de leur territoire.

Je parle à des agriculteurs qui sont dans un village et veulent faire du click and collect, et pourquoi pas un point de recharge des voitures électriques. L’idée c’est qu’au-delà de cette vocation nourricière, on crée un modèle avec un peu d’hybridation de son activité.

F. L. : Quel est le modèle d’agriculture que vous mettez en avant justement ?
Cherchez-vous à imposer un modèle ?

A. B. : Aucunement, nous avons un parti pris qui est l’agriculture régénératrice, parce qu’on veut rappeler qu’il y a 20 % des sols agricoles qui souffrent d’érosion, soit un tiers des sols dans le monde qui sont dégradés.

Or, quand on veut faire des produits de qualité en quantité, il faut avoir des sols en bonne santé, ce qui implique un gros changement technique – ne plus labourer -, un changement aussi concernant le temps de travail. Si vous voulez que vos sols agricoles restent en permanence couverts, il faut ressemer juste après la moisson, donc vous avez un calendrier d’activités qui est plus dense.

Il faut remettre de l’élevage. On a beaucoup spécialisé les bassins de production. Il faut désormais davantage les diversifier, on revient toujours à l’idée d’hybridation et de diversification. Prenez soin de vos sols, et après, vos chemins de transition vous appartiennent.

Je partage souvent l’exemple du maraîchage agroécologique avec Jean-François Rial. Il y a du maraîchage bio avec beaucoup de travail manuel, il y a du maraîchage où vous mettez du plastique et il y a moins de désherbage, il y a peut-être demain du maraîchage avec de la robotique solaire.

Dans chaque voie, vous avez votre travail, votre ratio économique et vous choisissez la vie qui va avec. C’est ça notre rôle chez Hectar, ne pas décider pour quelqu’un mais lui donner des clés de compréhension. Dire aussi que si on va vers tel modèle, il faut être au courant du nombre d’heures de travail à venir, que si on fait de la vente directe donc être sur un marché le week-end, il faut organiser sa vie de famille.

Aujourd’hui; on est dans des systèmes où on a cloisonné les savoirs – être ça ou ça –, mais en fait un modèle diversifié c’est la polyvalence des équipes, la polyvalence des débouchés donc ça fait des formations différentes.
Et nous on est là pour donner les clés de l’entrepreunariat. Et derrière, ils iront chercher des compétences techniques dans l’enseignement agricole.

« 0n est dans des systèmes où on a cloisonné les savoirs (…) Et nous, on est là pour donner les clés de l’entrepreunariat. »

F. L. : Quel est le profil de ceux que vous accueillez ?

A. B. : Plutôt des gens qui ont la trentaine, avec un niveau bac +3/4, qui veulent revenir sur ces métiers, mais qui se projettent comme des chefs d’entreprise, beaucoup avec des racines rurales. Ils se disent qu’ils sont à un moment de leur vie où ils veulent reprendre une ferme. Ces nouveaux entrants se projettent sur dix-quinze ans, dans un système qui disait que si vous preniez une ferme, c’était pour toute une vie.

Là, tout change. Alors on est obligés de faire économique, social, environnemental. Sur quinze ans, il faut créer beaucoup plus de valeur pour rembourser son emprunt, s’organiser avec une vie de famille, salarier des équipes.

Face à cette gestion de la complexité de l’entreprise agricole, il faut s’entourer, et aller chercher de très bons ingénieurs agronomes dans les champs, des techniciens, ou quelqu’un qui va être sur la commercialisation, ce qui change la dynamique.

Dans notre format, on a choisi de ne pas avoir de professeurs, ça n’est que du pair-à-pair, que des agriculteurs formateurs, que des experts, parce que les productions et les compétences sont variées.

Demain, si j’ai un porteur de projet qui veut produire de l’énergie ou qui veut aller faire de la meunerie, je ne vais pas lui mettre le même expert métier en face.
Donc, on va vraiment miser sur l’individualisation des parcours, pas de durée imposée. Sur six mois, vous devez valider certaines compétences, mais si vous êtes extrêmement bons en économie et gestion, on ne va pas vous dire qu’il faut en manger absolument x heures supplémentaires. En revanche, si vous voulez faire de la transformation, vous aurez peut-être besoin de davantage de temps.
C’est du sur-mesure.

« Quand on entreprend, il faut accepter de ne pas être consensuel. »

F. L. : Y avait-il un trop grand formatage de l’enseignement agricole jusque-là ?

A. B. : Je ne pense pas. Je pense qu’on est sur un enseignement technique, et pas entrepreneurial, ce qui manque c’est cette dimension. Notre but est d’être une courroie de transmission, vers un enseignement agricole qui encore une fois, est bon, mais qui n’est pas forcément enclin à accueillir ce type de profil néoagriculteur, qui a eu une vie avant.
En revanche, nous pourrons dire sans aucun problème à un porteur de projet au bout de six mois que s’il tient bien la route, il pourra suivre une formation qualité du lait fait par l’enseignement agricole. Nous sommes des aiguilleurs.

F. L. : Ça sera un lieu d’innovations ?
Une espèce de hub agricole avec de l’IA et de la tech ?

A. B. : Complètement, et nous avons voulu décloisonner des chapelles. Aujourd’hui quand on dit tech / digital, on a une connotation négative pour les défenseurs de l’environnement. Or, pour nous, c’est une solution quand elle rend service à l’environnement et au social.

Chez Hectar, nous aurons un accélérateur d’innovations sociales et environnementales qui accueillera des entreprises, start-up ou pas. Il n’y a pas de durée. Elles pourront rester quelques mois jusqu’à deux ans maximum. Mais plus vite les gens rentrent, plus vite ils sortent : ça veut dire qu’on les a aidés.
D’où le souhait d’accélérer en s’associant avec HEC Paris, ou avec du mentoring de bon niveau. On leur trouvera des financements pour les faire grandir.

Nous avons des pépites françaises dans ce secteur, par exemple de la robotique agricole pour le maraîchage, des outils pour mieux organiser les planches de maraîchage sur les iPhone. Je pense aussi à des capteurs sur les vaches, qui détectent les chaleurs pour éviter de les déplacer quand elles sont aux champs, ça évite ainsi une heure de déplacement pour rien ; donc c’est du temps de gagné pour l’éleveur et c’est bon pour le bien-être animal.

F. L. : Justement, vous avez démarré en septembre avec 42 et Hectar un programme de formation unique au monde : Agritech IA…
En quoi consiste cette formation ?

A. B. : Nous avons une profession qui est très connectée aujourd’hui, et la formation IA, qui vient d’ouvrir est déjà pleine.
Il n’a fallu que 24 heures pour la remplir !

Beaucoup de personnes inscrites sortent de 42, sont déjà data ingénieurs, et veulent faire une spécialité agricole.

Baptisé Agritech IA, ce programme d’une durée de neuf à douze mois permettra chaque année à une trentaine d’étudiants de 42 de développer des compétences techniques dans le cadre de projets d’intelligence artificielle liés au contexte et aux besoins du secteur agricole.

On fait jouer tous les modèles prédictifs. Aujourd’hui, on a accumulé énormément de données satellitaires sur les sols, des datas économiques sur ce qui a fonctionné, qu’on va croiser sur les assolements de production, sur des itinéraires qui fonctionnent, ça peut être demain la gestion de l’eau. L’IA permet d’anticiper certaines choses. Ça ne remplace pas l’œil de l’agriculteur ou de l’éleveur, c’est complémentaire. Il y a l’œil du professionnel et des outils d’aide à la décision.

Il y aura des passerelles avec l’École 42, et ce programme sera à terme déployé sur 36 campus dans le monde avec une adaptation nécessaire aux spécificités de chaque pays.

F. L. : Des ingénieurs… Vous évoquiez également l’accueil de jeunes ?

A. B. : Absolument. Notre souhait est de reconnecter les jeunes des quartiers sur ces métiers et on va le faire cette année.
Nous aurons 750 jeunes en stage de troisième, en immersion pour les orienter, y compris vers l’enseignement agricole en leur expliquant qu’il existe des métiers dans l’environnement, la tech.
Nous aurons aussi des séminaires.

Nous avons beaucoup de demandes d’entreprises qui veulent par exemple faire un team building, pendant deux heures, pour comprendre la problématique agricole. Et on a cette chance en étant proches de Paris, de pouvoir reconnecter et recréer du lien.

F. L. : Avez-vous des entreprises partenaires de l’école ?

A. B. : Beaucoup d’entreprises de l’aval, surtout sur notre projet sur l’élevage et la laiterie. Le Fonds Danone pour l’Écosystème est un de nos premiers soutiens partant du principe qu’il reste 55 000 fermes laitières en France, et que si on ne fait rien, il en restera seulement 25000 dans trois ans. D’autant qu’il y a une crise des vocations car reprendre une ferme c’est très lourd en termes de financement d’actifs, et l’ image projetée de ces métiers qui est du 7/7 j avec une traite qui est astreignante.

Nous avons donc imaginé sur le campus la ferme laitière de demain, avec un week-end sur trois ou quatre de travail. C’est-à-dire qu’on a une équipe de quatre personnes plutôt que d’être tout seul qui œuvre sur la ferme, et ça tourne. Il s’agit d’une ferme de 300 hectares dont 50 pour l’expérimentation, et une partie en ferme laitière.

Pendant un an, nous avons réfléchi sur le point mort d’amortissement en partant d’une feuille blanche. Je suis en train de recruter les équipes qui travailleront en monotraite, au lieu de deux, ce qui est mieux pour le confort animal et pour l’éleveur. Une jeune éleveuse est arrivée au mois d’août. La laiterie transformera sur place 200000 litres de lait et le commercialisera localement. La première traite sera en mars, qu’on pourra faire à 8 ou 9h du matin, ou plus tard. Ça changera un peu la vie quand même. Demain, un éleveur pourra emmener ses enfants à l’école. Il y a donc du social au cœur de ça.

F. L. : Que trouve-t-on sur le domaine ? Une ferme laitière donc, et pour le reste ?

A. B. : Ce sont des grandes cultures, des céréales, sur lesquelles on a aussi diversifié en lentilles, sarrazin, tout ce qui fait du bien au sol, et l’idée, c’est que l’élevage puisse à terme passer dans les grandes cultures.

La ferme est en transition bio, et en agriculture régénératrice pour préserver les sols, donc c’est une ferme en polyculture-élevage.

Il y aura également un campus sur 5 000 m², avec un auditorium, 15 salles de réunion, un espace de restauration. Le campus se situe dans les bâtiments d’une ancienne ferme car demain, nous aurons un rôle d’aménagement du territoire. L’agriculture c’est aussi un moyen de remettre de la vie dans les villages.

F. L. : Que répondre aux critiques venues pêle-mêle aussi bien du Syndicat national de l’enseignement technique agricole public (Snetap-FSU), la Chambre d’agriculture, la FRSEA et les Jeunes Agriculteurs qui vous accusent de financiarisation à outrance, qui émettent des doutes sur Xavier Niel qui promeut la viande de synthèse, et qui s’interrogent sur le fait que vous ne souteniez pas le réseau existant en créant une école de toutes pièces ?

A. B. : Quand on entreprend, il faut accepter de ne pas être consensuel, ce que j’entends. Néanmoins, je pense que le constat est très partagé par le monde syndical agricole sur l’enjeu du renouvellement des générations.

Ils comprennent l’enjeu économique et je pense que depuis ces critiques, on les a rassurés sur les ponts avec l’enseignement agricole, que nous n’étions pas contre mais complémentaires. Je pense qu’on est dans une relation apaisée avec les syndicats agricoles.

Sur la partie qui les inquiétait, le référendum d’initiative partagée de Xavier Niel sur la viande de synthèse, chez Hectar on a de l’élevage, on développe une ferme laitière, on remet en avant les métiers de l’élevage, de manière encore une fois différente. Ils l’entendent et ils sont conscients qu’il y a un renouvellement sur lequel on apporte une réponse. Après, moi je ne suis pas là pour faire un consensus, on est là pour innover, et essayer d’apporter les clés.

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