La Finlande, une « terre aux mille lacs » peuplée d’à peine 5,5 millions d’habitants. Cette nation, située aux portes de la Russie et indépendante depuis à peine 100 ans, fascine aujourd’hui le monde entier pour la qualité de vie qu’elle offre. Le « pays du bonheur » entretient sa réputation malgré un des climats les plus rigoureux d’Europe. Un environnement rude qui pourrait, à première vue, en déprimer plus d’un. Pourtant, c’est bien ce pays nordique qui décroche depuis quatre années consécutives la première place du classement du World Happiness Report, un index mesurant le bonheur des pays publié par le United Nations Sustainable Development Network (SDSN).
Lorsque l’on arrive pour la première fois à Helsinki, la capitale du pays, le bonheur des habitants ne saute pas aux yeux. Les gens que l’on croise dans la rue ne sourient pas plus que ça et nombreux décrivent les Finlandais comme des individus plutôt froids et peu démonstratifs d’émotions positives.
Une sérénité règne toutefois dans cette ville de 630 000 habitants. En pleine journée et en centre-ville, à la sortie de la gare centrale, tout est étrangement calme. Ce qui dénote avec la plupart des autres capitales du monde. Cette atmosphère apaisée serait-elle la porte d’entrée pour comprendre ce qui rend ce peuple si heureux ? Les secrets du bonheur finlandais sont multiples et ils se devinent lorsque l’on part à la découverte des habitants du pays, de leur quotidien et de leur philosophie de vie.
Week-end au mökki
Katri et Ernesto vivent dans le centre-ville d’Helsinki avec leurs enfants – Nathalie, 7 ans, et Milo, 4 ans. Les prénoms français trahissent l’origine franco-finlandaise de Katri. Comme beaucoup de Finlandais, la famille attend avec impatience le weekend pour se rendre dans son « mökki ».
Ce terme finnois désigne de traditionnels chalets perdus dans une forêt, au bord d’un lac ou de la mer. Construits en bois, et le plus souvent au confort rudimentaire, les mökki sont extrêmement répandus en Finlande. On en compterait pas loin de 500 000 dans tout le pays. Un vendredi soir de début août, après deux heures trente de route vers l’est, la famille arrive à Hanski, petit village au bord de la Baltique. « J’ai le même nom de famille que le village, s’amuse Katri. Mon arrièregrand-mère, qui s’appelait aussi Katri Hanski, était pêcheur ici. » Elle raconte avec fierté l’histoire de ce mökki chargé de souvenirs. « J’ai passé tous mes étés avec ma grand-mère à cet endroit quand j’étais petite, poursuit-elle. Quand mon père est mort, il y a cinq ans, il m’a donné ce mökki en héritage ». Grâce à ces chalets d’été, beaucoup de Finlandais gardent ainsi un lien avec leurs origines, renvoyant à une époque où la Finlande était majoritairement rurale, avant l’exode de l’après-guerre.
Le mökki des Hanski consiste en une petite maison en bois peinte en bleu clair au milieu d’un grand terrain verdoyant. À quelques mètres, on trouve une cabane en bois rouge traditionnel qui accueille un des éléments essentiels de la vie finlandaise : le sauna. Un peu plus loin, une petite plage se jette dans la mer Baltique. On y voit quelques barques, et au loin, des îlots boisés. La lumière du jour tombe doucement sur le terrain et l’apaisement se fait tout de suite ressentir, malgré l’excitation des enfants qui courent pieds nus dans le jardin. À peine arrivés, les rituels du mökki commencent : Ernesto s’empresse d’allumer un feu pour les grillades, un autre pour le sauna. Faire de ses mains participe au plaisir de la vie au mökki. « Ce que j’aime ici, c’est le côté rustique, se débrouiller sans la technologie, explique Ernesto. C’est moins stressant. Quand on coupe du bois et fait le feu, on ne pense pas au travail, aux réseaux sociaux. »
Le plaisir d’une vie plus simple au contact de la nature semble être au cœur de l’esprit des vacances finlandaises. Dans les pays nordiques, la période estivale correspond à celle des longues journées et des « soleils de minuit ». Tout au nord du pays, en Laponie, le soleil ne se couche tout simplement pas pendant plusieurs semaines. Ce qui laisse tout le temps aux Finlandais pour profiter d’une multitude d’activités en extérieur : faire de la barque, pêcher, aller se balader en forêt ou ramasser des baies.
Tout comme le reste, la cuisine se fait aussi souvent dehors. Après le dîner, pendant que Nathalie et Milo se réfugient dans leur tipi pour jouer aux Indiens, Ernesto sort une immense poêle qu’il dépose au-dessus du feu de camp. C’est l’heure du « muurinpohja », des crêpes cuites sur le feu. Une des traditions que Katri et Ernesto ont eux-mêmes honorées pendant leur enfance : « On aime voir nos enfants s’épanouir au mökki, avoir cette qualité de vie, confie Ernesto. On a beaucoup de souvenirs de quand on était plus jeunes au mökki, donc on veut la même chose pour eux. Les Finlandais sont habitués à cette vie en nature, à avoir des lacs ou des forêts autour d’eux… »
Une nature accessible à tous
Il est certain que ce peuple nordique entretient un lien particulier et intime à la nature qui les entoure. Cela s’explique notamment par le fait que les Finlandais baignent dans un environnement naturel riche. L’espace forestier occupe environ 70% du territoire, ce qui fait de la Finlande le pays plus boisé d’Europe. Si bien que la plupart des Finlandais, même citadins, ont accès à une forêt à moins de quelques kilomètres de chez eux. Les balades dans les bois, mais aussi la cueillette des baies sauvages et des champignons font ainsi partie des activités favorites des Finlandais. Cet art de vivre est garanti par le « jokamiehenoikeus », que l’on peut traduire par « le droit de tout un chacun ».
Inscrit dans la loi finlandaise, ce principe assure à chaque personne le droit de profiter de la nature et de ses fruits, même s’il s’agit d’une propriété privée. En plus des forêts, l’eau représente également un élément majeur de la nature finlandaise. La « terre aux mille lacs » en compte en réalité plus de 188 000, ainsi que 180 000 îles, sans oublier la mer Baltique qui borde le pays au Sud et à l’Ouest.
Et, selon le dernier classement IQAir, c’est en Finlande que l’on trouve l’air le plus pur d’Europe, ex aequo avec le voisin suédois. Ainsi, même si l’industrie forestière exploite une partie conséquente des ressources naturelles, la Finlande jouit d’un environnement relativement peu abîmé par l’homme. Ceci s’explique en partie par une des densités de population parmi les plus faibles d’Europe. Cette vaste nature accessible est une bénédiction pour beaucoup de Finlandais et ceci s’illustre parfaitement avec leur attrait pour la vie au mökki. Le rapport entre la nature et le bonheur a d’ailleurs déjà été prouvé par de nombreuses études scientifiques.
Une recherche des universités de l’Utah et du Kansas, réalisée en 2012, a ainsi démontré que le fait de randonner en forêt agit directement sur notre cerveau et notre santé mentale, en réduisant le stress et en augmentant la créativité.
À Hanski, la nuit n’est toujours pas tombée mais les enfants commencent à fatiguer. En ce début de week-end, une harmonie particulière règne au sein de la famille. Serait-ce le mökki, la clef du bonheur finlandais ? En partie, peut-être, mais le couple explique son bonheur par différents aspects.
« C’est surtout qu’on n’a pas beaucoup de raisons d’être malheureux, confie Ernesto. Notre bonheur est la somme de plein de petites choses. On a un travail, une famille, un mökki… Tout va bien ! » Malgré des origines multiculturelles et un goût pour le voyage, cette famille ne se voit pas vivre ailleurs pour le moment. Ils chérissent cette qualité de vie offerte par la Finlande et sont conscients de leur chance. « Je crois que ce rapport au bonheur est aussi culturel, ajoute Katri. Les Finlandais sont heureux simplement s’il fait beau par exemple ou s’ils sortent d’un bon sauna. On est peut-être moins exigeants, satisfaits plus facilement ? »
C’est justement ce taux de satisfaction que sonde le World Happiness Report pour mesurer le bonheur d’un pays.
En effet, l’étude est basée sur l’échelle de Cantril : on demande à un échantillon de personnes de chaque pays de noter leur propre vie de 1 à 10. Lorsque l’on calcule la moyenne des réponses, c’est donc la Finlande qui obtient le score le plus haut.
Une exception nordique
De nombreuses recherches montrent que ce taux de satisfaction est intimement corrélé à plusieurs critères, euxmêmes relevés par le World Happiness Report, parmi lesquels : l’espérance de vie en bonne santé, la liberté de faire des choix de vie, la générosité du système social ou encore le niveau de corruption.
En 2020, le WHR a ainsi publié une étude intitulée « L’exception nordique : pourquoi les pays nordiques sont-ils constamment parmi les plus heureux au monde ? ». La réponse : ces pays « se caractérisent par un cercle vertueux dans lequel divers indicateurs institutionnels et culturels clés d’une bonne société se nourrissent les uns des autres, notamment une démocratie qui fonctionne bien, des prestations sociales généreuses et efficaces, de faibles niveaux de criminalité et de corruption et des citoyens satisfaits qui se sentent libres et ont confiance les uns envers autres et en leurs institutions gouvernementales ».
Malgré des fortes divisions au début de l’indépendance en 1917 qui ont poussé le pays à la guerre civile, la Finlande a finalement réussi une unification qui a permis la construction d’une véritable cohésion sociale. Ainsi, comme dans les autres pays du Nord, « la fracture […] était moins profonde que dans la plupart des autres pays, rendant possible “un compromis historique“ et le développement d’un “esprit de confiance“ entre les classes ouvrières et l’élite dans les premières décennies du XXe siècle », peut-on lire dans le rapport du WHR de 2020. Cela a permis la naissance d’institutions démocratiques et sociales plus fiables et dignes de confiance qu’ailleurs. Par exemple, la Finlande se classe toujours dans le top du classement des États ayant le meilleur indice de perception de la corruption selon Transparency International.
De même concernant l’indice de démocratie, celui de la liberté de la presse…
Parmi ces divers indicateurs institutionnels du bonheur, la Finlande
semble réussir particulièrement à garantir à ses citoyens une grande liberté dans leurs choix de vie, notamment grâce à un système de prestations sociales généreux et efficace. Le long congé parental par exemple (158 jours à partager entre le père et la mère) ou encore des allocations chômage élevées permettent à chacun de s’assurer une sécurité face aux aléas de la vie et d’envisager l’avenir avec plus de sérénité.
Un des meilleurs systèmes éducatifs au monde détermine aussi cette
égalité des opportunités présente en Finlande. En plus d’être accessible et gratuite pour tous, l’école finlandaise est un des premiers lieux où les enfants apprennent à être heureux. Le système éducatif du pays est en effet connu pour être particulièrement attentif au bienêtre des élèves. Et il s’agit d’une méthode qui fait ses preuves avec un énième top mondial où la Finlande s’inscrit en leader : le classement Pisa qui mesure les performances des systèmes éducatifs au sein de l’OCDE.
Le bonheur est dans le travail
Le monde du travail constitue un autre domaine sur lequel la Finlande peut compter pour assurer le bien-être de ces citoyens. Cela se traduit d’abord par son modèle de temps de travail qui assure une flexibilité importante. La journée typique d’un salarié finlandais commence à 8 h et se termine à 16 h, avec une pause déjeuner de seulement 30 minutes. Le repas de midi n’étant souvent pas très copieux chez les Nordiques, qui prennent leur dîner dès 17 h. Ainsi, même avec une semaine légale de 40 heures, une véritable seconde journée consacrée au temps libre peut démarrer après le travail.
Les Finlandais en profitent pour se détendre entre amis ou en famille, aller pratiquer du sport, se balader en forêt, faire du ski ou du patin à glace l’hiver…
Ce modèle d’organisation du temps permet d’assurer un fort équilibre entre le temps de travail et la vie privée. Helsinki a d’ailleurs été classée Meilleure Ville pour l’équilibre travail-temps libre par le Work-Life Balance Index en 2019.
Cette étude prend aussi en compte le temps de trajet quotidien moyen des travailleurs : environ 26 minutes à Helsinki, une ville qui se dote d’un réseau de transport public très développé. Le classement inclut également l’équipement en infrastructures de loisirs, de parcs et d’espaces verts qui permettent aux salariés de pouvoir se détendre après le travail.
Depuis un an, Lauri, un jeune actif de 28 ans, travaille en tant que consultant dans une grande entreprise spécialisée en technologie de l’information, située à Helsinki. Il avoue apprécier beaucoup son emploi actuel mais aussi le temps libre qu’il arrive à se dégager grâce à une souplesse des heures de travail : « Mes horaires sont flexibles et je peux travailler à peu près à n’importe quel moment de la journée, explique-t-il. Même si parfois il faut être disponible au moins entre 9 h et 15 h s’il y a des réunions. Mais, s’il n’y a pas de rendez-vous programmés, on peut travailler le soir si on le souhaite. »
Une flexibilité importante se retrouve donc dans la plupart des entreprises finlandaises. Déjà en 1996, le premier Working Hours Act avait permis aux salariés de pouvoir ajuster leur temps de travail en commençant ou en finissant jusqu’à trois heures plus tard. Puis, en 2019, le dernier Working Hours Act a étendu le phénomène en spécifiant que les salariés ont le droit de choisir où, et quand, ils veulent travailler pour au moins 50 % de leur temps de travail.
« Avec ce principe, je peux aller faire quelques courses ou certains loisirs même en milieu de journée si nécessaire, confie Lauri. Je peux aussi travailler à distance donc je peux me déplacer pour rendre visite à mes parents dans le nord du pays pendant quelques jours par exemple. »
Alors que la pandémie a initié la France et d’autres pays au télétravail, beaucoup d’entreprises finlandaises n’ont pas attendu 2020 pour offrir cette possibilité. Ce fort essor du travail à distance s’explique également car la Finlande a l’une des meilleures couvertures Internet au monde, ce qui permet de pouvoir aisément travailler depuis un chalet d’été perdu dans la forêt par exemple. Cette grande souplesse des entreprises finlandaises semble agir directement sur le bien-être des salariés qui se sentent ainsi plus libres dans leur travail, et donc plus heureux. Le bonheur des travailleurs passe aussi par des structures d’entreprises et un environnement de travail généralement bienveillant. La Finlande est parmi les pays qui encouragent le plus le flat working model, dans lequel les niveaux de hiérarchies sont faibles, ce qui crée des entreprises très horizontales. Cela se traduit notamment par un cadre de confiance plus développé qu’ailleurs.
C’est aussi le cas pour de grandes entreprises de taille internationale comme celle dans laquelle travaille Lauri : « Même s’il existe une hiérarchie claire de qui est responsable de quoi, notre entreprise semble assez horizontale car il y a une communication facile avec l’ensemble des divisions, précise-t-il. Aussi, je sens qu’il y a une grande confiance au sein de notre équipe. Personne ne supervise vraiment ce que vous faites tant que vous faites le travail. » En 2018, une étude de l’Eurobaromètre a ainsi révélé que les Finlandais étaient ceux qui faisaient le plus confiance à leurs concitoyens parmi tous les pays d’Europe. Ce climat de confiance se ressent particulièrement au travail et explique l’importante flexibilité des entreprises finlandaises.
Le jeune consultant paraît lui aussi conscient des atouts de la Finlande notamment dans le monde professionnel.
« Ici, on ne s’attend pas à ce qu’un individu sacrifie toute sa vie dans le travail. D’ailleurs, nous penchons plutôt vers la réduction des heures de travail au lieu de les augmenter à l’avenir », affirme Lauri.
Lorsqu’on évoque le classement du Word Happiness Report, il relativise toutefois un peu. « Il y a aussi beaucoup de gens en Finlande qui se sentent malheureux ou qui n’arrivent pas à s’intégrer dans la société, analyse-t-il. Je pense qu’une affirmation plus précise [plutôt que “les Finlandais sont les plus heureux au monde” N.D.L.R] serait que la Finlande offre peut-être les meilleures chances d’une vie heureuse. »
Il est 16 h. Lauri a terminé sa journée de travail et s’apprête donc à rejoindre des amis pour faire un tennis.
Parmi les activités privilégiées des Finlandais après le travail, on trouve un autre élément incontournable de l’art de vivre nordique : le sauna.
Des vapeurs chaudes pour un shot d’endorphines
Inscrite depuis 2020 au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, cette tradition ancestrale finnoise est encore aujourd’hui un des passe-temps favoris des Finlandais. Si bien que l’on compte environ plus de trois millions de saunas en Finlande, ce qui représente environ un sauna par foyer. Helsinki possède ainsi plusieurs saunas publics, dont l’un des plus en vogue, Löyly, a vu le jour en 2016. Ce bâtiment à l’architecture moderne et boisée fait face à la mer Baltique et accueille chaque jour des centaines d’adeptes du sauna finlandais. Mikko, un trentenaire habitant la campagne environnante, est venu avec deux de ses amis pour profiter de ce cadre unique et apaisant ce mercredi soir d’août. Entre deux bains de vapeurs chaudes, il raconte que le sauna fait partie intégrante de sa vie: « Je fais un sauna environ trois fois par semaine, c’est facile puisque j’en ai un chez moi. Cela peut durer vingt minutes ou alors deux heures si je suis avec des amis et quelques bières, un vendredi soir par exemple. »
En effet, le sauna en Finlande n’est pas un simple endroit de détente du corps et de l’esprit, c’est aussi un vrai lieu de socialisation. Les Finlandais viennent au sauna entre amis, en famille ou même avec les collègues de travail. Il n’est d’ailleurs pas rare de trouver un sauna dans les entreprises finlandaises.
« Le sauna me permet de tisser des liens avec des gens que je ne connais pas forcément bien, explique Outi, une jeune femme installée face à la mer sur la terrasse en bois de Löyly. J’adore aller au sauna avec mes voisins par exemple. On est tous plus détendus ! »
Scientifiquement, c’est d’ailleurs prouvé, le sauna détend : la chaleur, qui monte parfois jusqu’à 110 degrés, permet la relaxation des muscles et la production d’endorphines, les hormones du plaisir.
Une sensation décuplée par le bain dans la mer ou le lac qui, même pendant l’hiver, suit souvent le sauna. À Löyly, malgré les timides 15 degrés du mois d’août, la plupart des clients se jettent à l’eau, et en ressortent le sourire aux lèvres. « Après le sauna, je suis dans un autre état, dans une détente extrême. C’est ça qui donne envie d’y retourner la fois suivante ! », conclut Outi, la mine décontractée.
Que ce soit en pleine nature, au mökki ou au sauna, l’art de vivre finlandais célèbre la quiétude. Ceci au sein d’une société qui mise sur l’égalité des opportunités et la confiance des citoyens dans les institutions. Après ce voyage en terre nordique, le bonheur de ce peuple apparaît ainsi un peu moins mystérieux et semble donner à chacun quelques inspirations, pour être, à notre tour, heureux comme des Finlandais.