Suivez la guide… Agnès Jullian, la présidente de Technilum, est très fière de vous présenter cet ancien chai viticole centenaire datant de la grande époque de la viticulture à Béziers qui abrite aussi son usine du futur.
« On est dans un secteur détenu par de grosses entreprises, des multinationales. Il fallait se distinguer. On a donc fait ce choix de qualité alors qu’il était plus économe d’aller dans une boîte à chaussures dans une zone industrielle. »
Loin d’un hangar d’une ZI, le Domaine de Lézigno datant du XIXe siècle était à l’abandon quand Technilum le rachète à la fin des années 90 pour en faire son siège social, ses bureaux, son site de
production mais aussi depuis, un centre culturel et un centre de mécénat d’art.
Tous les ans, Agnès Jullian y organise les rencontres « Heureuses Coïncidences » autour de l’architecture et le devenir de la ville contemporaine.
Des platanes centenaires longent les vieilles pierres de la bâtisse aux lignes épurées, baignées de la lumière du soleil.
Un bâtiment en partie enterré, HQE double peau, qui offre une isolation thermique et une étanchéité excellentes, peu ou pas de chauffage, très ventilé sans climatisation.
« Ça correspond à notre process de fabrication avec des LED dans des ateliers très tech. Il faut privilégier la French Touch. Ça surprend les clients étrangers, mais le site contribue à l’image de marque de Technilum », insiste A. Jullian.
Un site qui s’est récemment agrandi avec une extension à la toiture végétalisée incorporant des zones de stockage et d’expédition pour faire face à l’afflux des commandes venant de l’étranger.
Technilum éclaire le monde
Ce design du bâtiment rejaillit sur les éclairages que Technilum conçoit et fabrique : lampadaires, colonnes, bornes lumineuses « tendance » en aluminium, stylisés, sobres, qu’on va retrouver dans les centres-villes, voies piétonnes, parcs et jardins.
Technilum, c’est Techni pour technique et Lum pour lumière. L’entreprise a 50 ans cette année et fut créée par Guy Jullian malheureusement disparu un dimanche de 1994, ce qui conduit sa fille âgée seulement de 24 ans à reprendre le flambeau au pied levé dès le lendemain à la réouverture de l’usine.
Le fabricant français de mobilier urbain d’éclairage extérieur semble partout en France et dans le monde. De New York, au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), en passant par le pont de Genève ou par la porte de Jaffa à Jérusalem, l’entreprise héraultaise est présente dans plus d’une vingtaine de pays. L’Amérique du Nord est sa première zone d’export.
L’aluminium n’a pas été choisi au hasard. Ce matériau a de très nombreux atouts : être deux à trois fois plus léger que l’acier, ce qui facilite son transport et sa manutention, résistant, durable puisque recyclable à l’infini, résistant à la corrosion et robuste en milieu maritime.
« Nous avons la fierté de concevoir et produire sur notre site.
De l’usinage au montage, nous avons internalisé toutes les opérations techniques. C’est le meilleur moyen de maîtriser son savoir-faire et de le faire évoluer. Et nous continuons d’investir et d’innover. »
Des réalisations innovantes
Aujourd’hui, l’entreprise héraultaise d’une cinquantaine de salariés atteint un chiffre d’affaires de plus de 11 millions d’euros, dont un tiers à l’export.
« Nous avons la fierté de concevoir et produire sur notre site. De l’usinage au montage, nous avons internalisé toutes les opérations techniques. C’est le meilleur moyen de maîtriser son savoir-faire et de le faire évoluer. Et nous continuons d’investir et d’innover », se félicite la présidente.
L’innovation justement. Dernier exemple en date, à Cannes, où la société a récemment conçu un nouveau mobilier d’éclairage multiservice en quelque sorte, sur 1 300 mètres le long de la Croisette. Chaque mât en aluminium d’une hauteur de 6,50 mètres couvre plus de dix fonctions dont l’éclairage des entrées de plage, la vidéosurveillance, des haut-parleurs intégrés permettant de diffuser messages d’information ou musique d’ambiance, et même une alerte aux tsunamis.
« Le simple fait de mutualiser les fonctions sur un même support libère l’espace public et c’est économiquement et environnementalement responsable », nous éclaire Agnès Jullian.
Labellisée « Entreprise du patrimoine vivant » et adhérant au mouvement French Fab, Technilum a été sélectionnée l’an passé pour « La Grande Exposition du fabriqué en France » située à
l’Élysée puis au Château de Versailles, une façon de s’engager pour le pays.